Analyse "C'est la course aux surfaces pour reconstituer les stocks de maïs doux"
Jean-Paul Lataste, président de la section du maïs doux à l'AGPM, livre son analyse sur le marché du maïs doux en France.
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"Avec une consommation qui progresse un peu tous les ans, les stocks de maïs doux s’affaiblissent, observe Jean-Paul Lataste, président de la section du maïs doux de l’AGPM (1). Le déficit s’est creusé en 2022 avec le recul de 10 % des rendements pour des surfaces stables en France, à environ 24 000 hectares."
Surfaces et rendements en baisse
"Chez les autres producteurs européens, la récolte a également baissé, du fait d’un repli des surfaces et des rendements, poursuit-il. Pour 2023, on assiste à une concurrence féroce avec les autres cultures qui ont elles aussi des stocks à reconstituer. Pour sécuriser les surfaces, la filière incite les producteurs à signer leurs contrats au plus tôt, mais avant le 15 mars, voire un peu plus tard, on ne sera sûrs de rien."
"Depuis 2022, les règles de la contractualisation ont changé et proposent deux référentiels : la cotation du maïs grain ou les coûts de production, détaille Jean-Paul Lastate. Ces deux options doivent permettre d’apporter de la compétitivité à cette culture, des perspectives aux producteurs et leur fidélisation."
Des outils industriels saturés
"On a, d’un autre côté, des outils industriels saturés, d’où la difficulté de refaire des stocks rapidement et l’importance de maintenir les surfaces, ajoute le président. Il faut préserver cet équilibre pour ne pas perdre des marchés. Ces derniers sont aujourd’hui trop tendus, il est nécessaire de les approvisionner convenablement."
(1) Association générale des producteurs de maïs.
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